Une méditation pascale bouleversante que j'avais mise en page l'année dernière déjà. Mais à ce moment-là, je n'avais pas de blog, je poste donc ce mini à l'occasion de Pâques 2009.
La femme caresse le bois où son fils a laissé la trace de son supplice.
Ses larmes épuisées, les traits ravagés,
elle semble peindre et repeindre
le mât dressé, repasser dans ses fibres
si poignants qu'ils imposent le respect.
"Que fais-tu là ?
Il est de soie et de fer, de plomb et d'or.
Deux jours plus tôt, entre ses bras,
elle avait recueilli le corps inerte du condamné.
Celle qui avait entendu son premier cri
avait écouté le dernier.
"C'est toi qui lui as donné le coup de lance."
Il est à peine sorti de l'enfance,
que l'aube fardée point,
que les chants des coqs se répondent,
une crainte sourde à la toucher
palpite le sang du crucifié.
1 commentaire:
Deux très beaux textes superbement mis en valeur. Aujourd'hui, ils prennent une dimension particulière.
Merci!
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